Je suis née à Paris et j'y ai grandi jusqu'à mes 3 ans, quand ma famille a déménagé à Singapour pour quelques années avant de revenir en France, cette fois-ci en Anjou. Ado, je ne rêvais que d'une chose : échapper à "l'ennui de ma petite ville de campagne". Je rêvais de découverte, de rencontres, de capitales, de voyages, de villes qui ne dorment jamais. Bizarrement, je rêvais davantage de New York, Londres ou Berlin que de Paris.
C'est pourtant à Paris que j'ai décidé de poursuivre mes études en master, à la Sorbonne, comme ma mère qui y avait pris des cours de français en arrivant en France il y a plus de 30 ans. Bon, moi, je suis allée à la Sorbonne Nouvelle, c'est légèrement moins chic mais j'avais l'impression de marcher dans ses pas quand même. Arriver dans une immense ville où on ne connait presque personne, ça fait peur, mais c'est très excitant.
J'ai tout de suite adoré Paris, cette ville magnifique et vibrante avec des possibilités infinies. C'était aussi la période où j'étais au top sur YouTube, j'avais des événements presse et influence toutes les semaines. J'ai eu accès à un univers parallèle de strass et de paillettes pendant mes premières années à Paris, forcément, ça participe à rendre l'expérience plus sympa.
Je suis (re)venue vivre à Paris en 2015, ça va donc bientôt faire 8 ans. Est-ce qu'après 8 ans, je me sens parisienne ?
Cette série de photos est la première sur quatre, mettant en image quatre fragments de mon identité, de ma personnalité.
La parisienne, c'est le mélange entre un mythe - d'élégance, de féminité, de chic mais désinvolte ; et la caricature d'une connasse inblairable qui n'aime personne et passe son temps à râler.
Cette image, c'est avant tout un cliché, car évidemment, il n'y a pas qu'un type de femme vivant à Paris. Il y a une multitude de parisiennes, bien au-delà de la jeune femme en robe à fleurs, un panier à la main, qui flâne au marché ou dans les librairies anciennes.
Mais est-ce que - depuis que je vis à Paris - je suis un peu impatiente et pressée au quotidien (le métro qui met du temps à arriver, les gens qui marchent lentement au milieu du trottoir...) ? Oui. Est-ce que je peste contre le prix de l'immobilier, des restaurants chers pour pas grand chose, du café à 5€ ? Oui. Est-ce que je fuis généralement la foule, les expos populaires, les endroits prisés, parce qu'ils sont bondés et que je n'aime pas piétiner sur place et être collée à mon voisin ? Oui.
Paris est une ville intense, avec plein de défauts, plein de raisons d'être à cran de temps en temps (ok, souvent). Paris me rend parfois dingue. Et pourtant, j'adore ma vie ici, et j'ai beaucoup de mal à me voir ailleurs pour l'instant.
Pour cette série de photos, j'ai eu envie de mettre en avant deux univers parisiens : la terrasse de café, lieu aussi cliché qu'authentique puisque pour les touristes, c'est la quintessence du moment parisien, et... c'est totalement réaliste. Aussi réaliste qu'acheter sa baguette de pain tous les jours.
Et le métro, sûrement un des aspects les moins glamour de Paris - bondé à presque toute heure, souvent sale, bruyant et vieillot. Et pourtant, il nous emmène partout, le réseau couvre toute la ville, et il nous est bien utile. C'est potentiellement le troisième endroit où on passe le plus de temps après chez soi et le bureau. Alors j'ai eu envie de le mettre en lumière. De le romanticize, comme on dit.
Aujourd'hui, vous avez découvert l'épisode Camille in Paris, mon amour pour cette ville paradoxale, aussi belle qu'insupportable, ville dans laquelle je suis née, et à laquelle je suis revenue.
Il me tarde de vous partager la suite !
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